Le Barrage de Kossou, majestueusement érigé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Yamoussoukro, est une prouesse d'ingénierie qui s'étend fièrement sur le Bandama Blanc. Son édification, entreprise de 1969 à 1972, a dévoilé de multiples facettes de son utilité. Au-delà de sa remarquable production électrique, générant pas moins de 550 millions de kilowattheures, le Barrage de Kossou a engendré des révolutions agricoles et halieutiques. Grâce à lui, de vastes étendues de terres, soit environ 50 000 hectares, sont irriguées, permettant ainsi des récoltes abondantes. Dans le même souffle, il a donné naissance à une florissante industrie de la pêche, amassant annuellement près de 20 000 tonnes de poisson. L'emprise du Barrage a sculpté un lac majestueux qui s'étend sur une distance impressionnante de 150 kilomètres. Cette étendue d'eau, qui répond au nom de Lac de Kossou, confère au site une aura féerique et en fait une perle de la biodiversité. Désormais, le Barrage de Kossou se double d'un sanctuaire pour une multitude d'espèces végétales et animales. Son attrait ne se limite pas à ses fonctions utilitaires. Le Barrage est devenu un incontournable pour les amateurs de tourisme. Les visiteurs sont d'abord accueillis par les étendues verdoyantes des plantations de cacao et de café de Toumbokro. Puis, après avoir franchi la centrale hydroélectrique, une statue de Notre Dame du Lac, empreinte de sérénité, offre une introduction majestueuse à la digue. Le tableau qui s'offre alors est à couper le souffle : une végétation luxuriante, un lac qui s'étend à perte de vue, tout cela, encadré par des collines qui murmurent des récits séculaires. Le Barrage de Kossou, bien plus qu'un édifice, s'impose comme un symbole de la convergence réussie entre progrès technique et respect de la nature. Il incarne ainsi la capacité de l'homme à œuvrer en harmonie avec son environnement pour le bien-être de tous.